Les Secrets de mon Père

de Véra Belmont - Animation - 2021 - Belgique, France

Avec les voix de Michèle Bernier, Jacques Gamblin, Arthur Dupont…


Langue : Français

 

A partir de 9 ans

 

Cannes, Prix des collégiens et Prix des lycéens 2022

 

La projection sera précédée d’une rencontre avec Sébastien Dohogne et Isabelle Goydadin, Wahooh ! sur les secrets de l’animation 2D des « Secrets de mon Père ». Rencontre animée par Philippe Reynaert, directeur artistique de PolitiK.

 

 

Librement adapté de la B.D. de Michel Kichka, Deuxième génération, ce que je n’ai pas dit à mon père, publiée en 2012, Les Secrets de mon père retrace l’histoire personnelle de l’auteur et en particulier ses relations avec son père Henri, rescapé d’Auschwitz et seul survivant de sa famille.


À l’âge de 20 ans, Henri Kichka revient à Liège et plus précisément à Seraing, où il fonde une famille avec sa femme, Lucia. De cette union naissent deux filles et deux garçons dont Michel, qui évoque son enfance heureuse, mais aussi profondément marquée par le silence pesant de son père à propos de son passé. Nous sommes alors dans les années soixante, soit une vingtaine d’années seulement après la fermeture des camps de la mort. Flanqué de son petit frère Charly, Michel décide de mener une enquête pour percer les secrets de leur père : quel est cet étrange numéro de téléphone inscrit sur son bras ? Que dissimule-t-il dans son bureau, cet espace interdit toujours fermé à clé ? Comment faire pour s’y glisser en toute discrétion ? Et qu’a-t-il fait de sa jeunesse : était-il aventurier, pirate, chercheur de trésor ?

À la fois drôle et touchant, ce film d’animation parsemé de véritables archives audiovisuelles met en lumière la figure du témoin émergente au lendemain du procès Eichmann. De l’état traumatique à la résilience, du silence à la libération de la parole, la réalisatrice Véra Belmont souligne l’importance de témoigner, tout en s’interrogeant sur la force des survivants à continuer à vivre après les horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Présenté au dernier Festival de Cannes où il a particulièrement conquis le jeune public, remportant le Prix des collégiens et le Prix des lycéens 2022, Les Secrets de mon père revient sur une des pires périodes de l’histoire, abordant la question de la destruction des Juifs d’Europe par les nazis à travers le regard d’un tout jeune adolescent, hanté par le passé de la Shoah.

Les Grignoux

En collaboration avec le Foyer Culturel Juif de Liège et les Territoires de la Mémoire.


5€ – Tarif Art. 27Réserver

La projection du film Les Secrets de mon Père sera précédée d’un petit déjeuner à 9h30 à l’Escale (La Cité Miroir – 2ème étage). 
Plus d’infos prochainement.


Michel Kichka :

Né à Liège en 1954, Michel Kichka est le fils d’un survivant de l’Holocauste.

Il interrompt ses études d’architecture mais publie ses premiers dessins dans la revue Curiosity Magazine de l’éditeur Michel Deligne. Sioniste convaincu, Kichka fait son aliyah en 1974. Il entreprend des études de graphisme à l’Académie Bezalel de Jérusalem où enseigne notamment Friedel Stern, pionnière de la caricature israélienne.


Kichka se lance dans l’illustration politique au début des années 1990. Il dessine pour la presse israélienne et internationale : Yeditoh Aharonot, Courrier International, Le Monde, Regards… Mais les télévisions font aussi appel à son talent : après avoir officié sur Channel Two, il croque aujourd’hui l’actualité en direct pour France 24, Cartooning for Peace…            

Michel Kichka est très impliqué dans la promotion du dessin de presse en général, et du regard israélien sur le monde en particulier. Fin 2007, il inaugure le premier musée israélien de la Caricature à Holon en tant que président de l’Association des caricaturistes israéliens. Par ailleurs, il présente son travail dans le monde entier et est un membre fondateur de Cartooning for Peace, sous l’égide de l’ONU.

En 2008, il remporte le trophée Prix du Dessin de Presse. En 2011, il est fait Chevalier des Arts et des Lettres par le Ministre de la Culture français, Frédéric Mitterrand.

 

En 2012, il sort « Deuxième Génération, ce que je n’ai pas dit à mon père » chez Dargaud. Cet album raconte la relation que peut entretenir la seconde génération face aux rescapés de la Shoah.

 

En 2017, il reçoit le titre de Chevalier de l’Ordre Léopold en Belgique et en 2018 le Prix Bernheim de la Fondation du Judaïsme Français.


La réalisatrice :

Véra Belmont traverse les années cinquante fougueusement et, si elle est exclue des Jeunesses communistes, elle n’en rêve pas moins, dans les cinoches parisiens, d’un avenir meilleur. Véra Belmont fréquente le théâtre militant et monte sur les planches pour jouer La Putain respectueuse de Jean-Paul Sartre.

Elle produit à crédit le premier film de Paul Vecchiali, Les Ruses du Diable, puis, avec François Truffaut, La Faute à l’Abbé Mouret de Franju et plus tard, le premier film de Maurice Pialat, L’Enfance nue.


En 1972, elle produit un film qui lui tient particulièrement à cœur et qui rencontra un vrai succès en France, Pourquoi Israël de Claude Lanzmann. Suivront entre autres Un Condé d’Yves Boisset, Souvenir d’en France d’André Téchiné et La Guerre du Feu de Jean-Jacques Annaud, Farinelli de Gérard Corbiau…


Véra Belmont s’engage dans la réalisation en 1977 avec Prisonniers de Mao et connaît e succès populaire avec Rouge Baiser, œuvre sur la jeunesse communiste des années 1950, avec Lambert Wilson et Charlotte Valandrey.


En 1991, elle met en scène le drame Milena avec Valérie Kaprisky ; et, pour son quatrième long métrage, en 1997, elle s’intéresse à la vie de Marquise du Parc dans le film Marquise avec Sophie Marceau. Elle revient à la mise en scène, en 2008, avec Survivre avec les loups.