Langue : Français
La projection sera suivie d’une rencontre avec Mohamed Hamra, réalisateur, Benjamin Cambron, coordinateur pédagogique de la Fédération des Maisons de Jeunes en Belgique francophone, et Philippe Reynaert, directeur artistique de PolitiK.
Entrée gratuite (réservation souhaitée)
Un centre de jeunes est un milieu ouvert : absolument rien n’oblige les jeunes à le fréquenter, encore moins venir y livrer leurs questionnements, leurs angoisses face aux incertitudes que ce monde leur renvoie.
« 20 ans d’amour » propose un retour sur le travail mené par la Maison des Jeunes de Sainte-Walburge autour de la question qui traverse leur institution : « Comment faire pour que la diversité des points de vue qui anime notre centre de jeunes devienne un avantage au service des valeurs que nous défendons ? »
La réponse est en chacun de nous, elle réside dans le sens que nous donnons à notre engagement dans une action sociale en tant qu’individu. Chercher à y répondre collectivement est le seul moyen de construire un « nous » positif. Un « nous » dans lequel chaque acteur, quel que soit son degré d’implication, va pouvoir, à son niveau, contribuer à un meilleur vivre ensemble pour notre ville. Différents mais ensemble, avançons !
Entrée gratuite – Réservation souhaitée
En partenariat avec la Fédération des Maisons de Jeunes en Belgique francophone et la Maison des Jeunes de Sainte-Walburge
Né à Meknès au Maroc, Mohammed Hamra arrive en Belgique à l’âge de six mois. Ses activités principales sont la musique et l’écriture. Auteur et bassiste du groupe belge Panache Culture, il travaille durant cinq ans au théâtre de La Courte Échelle à Liège comme comédien-animateur où il s’initie à la mise en scène et à la dramaturgie. En 2000, il devient animateur-coordinateur de la Maison des Jeunes de Sainte-Walburge.
En 2005, il co-réalise son premier court métrage avec les jeunes du centre : Braquage à la Marocaine, histoire d’un braquage raté organisé par une bande de jeunes délirants qui cherchent à financer, avec ce coup, le tournage d’un film. Il monte aussi plusieurs spectacles dont Sirop d’Arable. En 2006, deuxième court métrage Allo Momo ! On a raté l’avion. Une bande de jeunes barbus réuni dans les caves d’un château en Ardennes prépare un attentat terroriste. Le film participe au festival de Tanger. En 2009, premier long métrage, Aller-Retour, croisant histoires d’immigration d’hier et d’aujourd’hui, avec l’acteur italien Lino Capolicchio. Le film est présenté au Festival du Film Francophone de Namur en séance spéciale et participe au Fondi di Film Festival en Italie. En 2012, 3ème court-métrage, L’Ouïe Blue, en collaboration avec le violoniste Éric Gerstmans et des élèves de l’Institut Royal pour Handicapés de l’Ouïe et de la Vue. En 2014, il réalise un court de fiction : Un trip géant avec Bouli Lanners et les jeunes des SAS Compas-Format.
Mohammed Hamra crée avec Éric Gerstmans le Project musical : MOZART VIBRATION. Un album et un spectacle live, qui font revivre l’œuvre de Mozart en reggae et hip hop avec des musiciens de l’OPRL, le groupe Panache Culture, les danseurs du groupe de breakdance Prizon Break Rockerz et des artistes de renommée internationale.
De leur point de vue, en tant que Belges, Liégeois, de Sainte Walburge, ils ne peuvent s’empêcher de faire des liens entre l’augmentation des discriminations qu’ils vivent au quotidien et une certaine propagande islamophobe au service d’objectifs guerriers.
Ils ne sont, en somme, qu’un point de vue sur un petit quartier de Liège exprimé, par eux sur la place publique.
On comprend mieux la place que peut prendre une Maison des Jeunes comme celle de Sainte-Walburge : elle est peut-être un des seuls lieux où ces jeunes, débarrassés de toutes les étiquettes qui leurs sont accolées, peuvent exprimer librement leurs points de vue.